Prévisions sur le comportement des actions en 2025

En 2023, l’indice S&P 500 a progressé de plus de 24 %, alors que la Réserve fédérale relevait ses taux à un rythme inédit depuis quatre décennies. Pourtant, certains modèles quantitatifs majeurs anticipent une volatilité supérieure à la moyenne pour l’année 2025, en dépit d’une croissance mondiale annoncée comme stable par le FMI. Goldman Sachs et Morgan Stanley affichent des projections divergentes sur la valorisation des principales capitalisations américaines.

Les marchés obligataires, souvent perçus comme baromètres avancés, signalent des attentes contrastées sur les trajectoires de l’inflation et des politiques monétaires. Ces écarts de prévisions alimentent l’incertitude sur le comportement futur des actions.

Les grandes tendances économiques et financières qui façonneront 2025

2025 s’annonce sous le signe d’une croissance mondiale modérée. Les économies développées ralentissent la cadence, tandis que les marchés émergents gardent une dynamique plus soutenue. À Francfort comme à Washington, les économistes de la BCE et de la Fed scrutent la trajectoire des taux d’intérêt avec une vigilance renouvelée. Après des baisses amorcées en 2024, la suite se fera sans précipitation. Priorité à la prudence, personne ne veut perdre la main.

La politique monétaire va continuer de peser lourd dans la balance. La BCE, aux prises avec une zone euro en panne de croissance et une demande timide en France et en Allemagne, avance doucement. De son côté, la Fed adapte son discours, portée par un marché du travail américain robuste et une inflation qui résiste. En toile de fond, la possible réélection de Donald Trump inquiète les marchés : le spectre d’une hausse des droits de douane sur les produits européens et chinois reste bien présent.

Voici les points que les analystes surveillent de près :

  • Taux de chômage : la stabilité attendue dans les pays développés ne laisse aucune place à l’erreur. Le moindre dérapage pourrait peser sur les indices boursiers.
  • Banques centrales : la façon dont elles communiquent continue d’influencer massivement les flux sur les marchés boursiers mondiaux.
  • Pays émergents : une croissance supérieure à la moyenne, mais exposée à une volatilité accrue à cause des tensions commerciales et d’une forte dépendance au dollar.

Les investisseurs s’ajustent, prêts à revoir la hiérarchie des valorisations selon les risques politiques ou monétaires. La moindre déclaration d’un banquier central, le plus petit indicateur d’inflation, ou un rebondissement politique en Europe ou aux États-Unis, peuvent suffire à modifier l’équilibre des marchés. La BCE et la Fed continueront de donner le tempo, mais les entreprises devront aussi montrer qu’elles savent préserver leurs bénéfices dans un contexte où le coût du capital reste un juge de paix.

Comment la conjoncture mondiale influence les marchés actions et obligations

La conjoncture mondiale fait office de révélateur pour la performance des marchés actions et des obligations. En 2025, les variations des taux d’intérêt restent le principal déclencheur des mouvements de marché. La Fed et la BCE mènent la danse. Un simple ajustement de taux directeur suffit à faire bouger les grands indices,qu’il s’agisse du S&P, de la Bourse de Paris ou des marchés émergents.

Les flux de capitaux suivent désormais des logiques bien précises. Les investisseurs surveillent la forme de la courbe des taux : si les taux longs remontent brutalement, le marché obligataire se tend. À l’inverse, une détente relance les actions, notamment chez les géants technologiques et les ETF.

Certains facteurs domineront les débats :

  • Le dollar américain continue de jouer un rôle central : chaque variation de la devise modifie le rendement des obligations et la santé des marchés émergents.
  • Le risque de guerre commerciale entre Washington, Pékin et Bruxelles attise la volatilité, surtout sur les places asiatiques et européennes.
  • Les stratégies Buy The Dip et l’utilisation massive des produits dérivés accentuent les écarts, en particulier sur les segments les plus liquides.

La rotation sectorielle prend de l’ampleur. Les investisseurs n’hésitent pas à délaisser les mastodontes du S&P pour explorer des marchés périphériques ou renforcer leur exposition aux obligations souveraines, lorsque le contexte s’y prête. L’équilibre peut basculer en un clin d’œil : une rumeur de durcissement monétaire, une annonce sur les droits de douane, et les flux se redirigent aussitôt, déplaçant des montants colossaux en un temps record.

Main posant le bloc 2025 sur une échelle de blocs

Prévisions comparées : que disent les principales institutions financières pour orienter vos choix d’investissement ?

Les grandes institutions financières ne partagent pas la même vision pour 2025. FMI, OCDE, Moody’s ou Fitch publient des analyses qui servent de boussole aux investisseurs, même si elles divergent sur plusieurs points. Selon Bloomberg, la croissance mondiale poursuit sa route, mais l’élan reste modéré, freiné par la retenue des banques centrales et la volatilité persistante sur les taux.

Moody’s table sur une reprise progressive, portée par un assouplissement des taux d’intérêt, sans pour autant miser sur une explosion des bénéfices des entreprises. Les indices de référence S&P 500 et Stoxx Europe 600 devraient évoluer dans leur moyenne décennale,un scénario plausible si la Fed et la BCE adoptent une politique plus souple. Le FMI, lui, salue la capacité de résistance des marchés américains, mais pointe du doigt l’Europe et sa croissance atone, particulièrement dans la zone euro.

Les données compilées par Datastream et Factset traduisent une forme de réserve sur les bénéfices attendus. La hausse prévue reste modérée, surtout pour l’Europe. Quant à Fitch, ses scénarios incluent le risque d’une nouvelle vague de droits de douane ou un resserrement du crédit, deux facteurs susceptibles d’affecter directement la valorisation des actifs risqués. Les marchés émergents, eux, avancent sur une ligne de crête, soumis aux choix monétaires des grandes banques centrales et aux caprices du dollar.

Pour synthétiser ces perspectives, deux points majeurs se dégagent :

  • Consensus : une croissance mesurée, une volatilité qui ne faiblit pas, et une sélectivité renforcée sur les marchés actions et obligations.
  • Indicateur à surveiller : l’évolution des politiques monétaires et les annonces sur les droits de douane.

Si 2025 s’annonce sans excès d’optimisme, il ne s’agit pas d’une année neutre pour autant. Entre tensions géopolitiques, arbitrages monétaires et repositionnement sectoriel, les investisseurs devront naviguer à vue. Une chose est sûre : le moindre faux pas de la Fed, de la BCE ou d’un dirigeant politique pourrait faire dérailler la trajectoire des marchés. L’incertitude fait désormais partie du décor. Reste à savoir qui saura en tirer parti.

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