Transmission des données à l’administration fiscale par Booking : ce qu’il faut savoir

Transmettre ses revenus locatifs à l’administration fiscale n’est plus une affaire de confiance ou de bonne volonté. Depuis le 1er janvier 2023, Booking.com communique automatiquement à la Direction générale des finances publiques les montants perçus par chaque hôte, le nombre de transactions effectuées et l’identité des bénéficiaires. Cette nouvelle donne, imposée par la directive européenne DAC7, met fin à une zone grise qui arrangeait bien des propriétaires. Les chiffres ne se négocient plus : ils circulent, bruts, entre plateforme et administration.

La déclaration de ces gains n’est plus une simple formalité à gérer soi-même. L’administration fiscale dispose désormais d’informations précises, qu’elle recoupe. Tout oubli ou déclaration approximative expose à un contrôle, voire à une régularisation. Et ce filet s’applique même aux locations ponctuelles : aucun seuil minimum de revenus ne permet d’y échapper.

Pourquoi Booking transmet désormais vos revenus à l’administration fiscale : comprendre le nouveau cadre

Depuis janvier 2023, la directive DAC7 a rebattu les cartes pour tous ceux qui louent sur Booking et autres sites de location saisonnière. Cette réglementation européenne impose la transmission automatique des données à l’administration fiscale, afin de mieux repérer les revenus locatifs non déclarés. L’époque où l’on pouvait jouer sur l’opacité fiscale des plateformes appartient au passé.

Concrètement, Booking envoie désormais aux autorités :

  • les revenus générés par chaque hôte,
  • le nombre de séjours réalisés,
  • le numéro d’identification fiscale (NIF),
  • les coordonnées bancaires liées au compte,
  • les adresses exactes des logements loués.

Pour les services fiscaux français, ces informations arrivent sans aucune action requise de votre part. Leur objectif : comparer les données transmises par Booking avec les déclarations individuelles des contribuables, et repérer les écarts ou oublis.

Toutes les plateformes de location sont visées par la directive DAC7 : Booking, Airbnb, Abritel, et tant d’autres. La France applique strictement ce texte relayé par le Conseil de l’Union européenne. Personne n’est exempté : chaque euro encaissé sur Booking doit apparaître dans la déclaration de revenus, quel que soit le type de bien mis en location ou la fréquence d’utilisation.

Impossible donc de se retrancher derrière un manque d’information. Les services fiscaux disposent désormais d’une vision complète de ce qui transite via les plateformes. Ce nouveau contexte impose la rigueur : la déclaration des revenus issus de la location ne tolère plus d’approximation.

Directive DAC7 : quels changements concrets pour les hôtes Airbnb et comment s’y préparer ?

La directive DAC7 modifie profondément la façon de déclarer ses revenus de location saisonnière sur Booking, Airbnb, Abritel et leurs concurrents. Depuis 2023, ces plateformes doivent collecter et transmettre à l’administration fiscale diverses données concernant les hôtes et les sommes perçues. Résultat : plus aucun propriétaire, qu’il s’agisse d’une résidence principale, secondaire ou d’un meublé de tourisme, ne peut se soustraire à cette transmission.

Voici les principales informations qui transitent désormais automatiquement :

  • le numéro d’identification fiscale (NIF) de chaque hôte,
  • le montant des revenus bruts perçus sur l’année,
  • l’adresse précise de chaque bien loué,
  • le nombre de transactions effectuées,
  • le pays de résidence du propriétaire.

La France, à l’image de ses voisins européens, s’aligne sur cette nouvelle exigence : la collecte et la transmission des données sont devenues automatiques. La distinction entre hôte occasionnel et professionnel n’a plus d’incidence sur l’obligation déclarative.

Pour anticiper, il est judicieux de vérifier et de mettre à jour son profil sur chaque plateforme de location. Assurez-vous que le NIF est bien renseigné, que l’adresse et les coordonnées bancaires sont exactes. Si les montants figurant sur votre déclaration diffèrent de ceux transmis par Booking ou Airbnb, attendez-vous à des demandes de justification. Les sommes encaissées doivent figurer dans la catégorie des BIC (bénéfices industriels et commerciaux) lors de la déclaration annuelle.

Le calendrier fiscal ne laisse plus vraiment place à l’improvisation. Les sommes touchées via Airbnb ou la location meublée s’ajoutent à vos autres revenus, ce qui peut faire évoluer le montant de vos cotisations sociales et de votre impôt. C’est pourquoi les plateformes multiplient désormais les rappels sur la nécessité de bien déclarer chaque euro perçu.

Main tenant un smartphone avec notification de transmission fiscale

Déclarer ses revenus locatifs en toute sérénité : conseils pratiques pour éviter les erreurs

Ne négligez aucune étape : la déclaration des revenus locatifs se fait chaque année, quel que soit le montant perçu. Même si Booking transmet vos données, vous devez intégrer ces montants dans votre déclaration personnelle. Aujourd’hui, l’administration fiscale dispose de tous les éléments nécessaires pour vérifier : NIF, coordonnées bancaires, historique de vos locations, détails par bien et par séjour.

Si vous gérez plusieurs logements à Paris, il faut soigneusement indiquer chaque numéro d’enregistrement requis par la mairie. Une case vide ou une erreur peut suffire à déclencher un contrôle. Rassemblez vos preuves : attestation de paiement, relevés transmis par la plateforme, contrats de location, échanges éventuels avec le service client de Booking.

Quelques réflexes simples peuvent limiter les mauvaises surprises :

  • Contrôlez l’adéquation entre les montants communiqués par Booking et ceux déclarés à l’administration.
  • Rectifiez rapidement toute différence par rapport aux années précédentes.
  • Gardez chaque année une copie des données transmises : en cas de vérification, vous aurez tout sous la main.

Choisissez également le régime fiscal adapté : micro-BIC si vos recettes annuelles sont inférieures à 77 700 €, régime réel au-delà ou sur option. Un conseiller peut vous aider à trancher entre abattement forfaitaire ou déduction des charges. Attention aussi à bien renseigner le numéro d’identification fiscale (NIF) et, selon le cas, le numéro de TVA : les plateformes exigent ces informations pour que le reporting aux autorités soit complet.

La transparence est désormais la règle du jeu. Ceux qui louent via Booking ou d’autres plateformes savent à quoi s’en tenir : les revenus locatifs ne se cachent plus, ils s’alignent. Reste à chacun le soin de déclarer avec précision, avant que l’administration ne s’en charge à sa place.

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